Call me Mister Fahrenheit,
Au travers d’une poétique vulgarisation scientifique, comme s’il voulait faire de nous un homme supersonique, Léo Fourdrinier pose le parallèle entre la pulsation d’une étoile et les émois amoureux.
L’empreinte de lyrisme dans cette quête scientifique, nous renvoie à ses émotions personnelles intenses, ses sentiments liés tantôt à l’amour, tantôt à la mort, souvent à la communion avec la nature, parfois à la fuite du temps.
Par l’interdépendance des œuvres de la curation « Pulse », nous sommes laissés à la merci de sa vision holistique traduisant cette élégante fragilité propre à ce qui constitue notre univers. Tels des apocryphes, et comme s’il souhaitait qu’elle ne soit plus pulsante, il grave dans le marbre la fugacité d’une étoile. Il s’improvise alchimiste en transformant la structure intime de la matière, l’infime beauté d’insignifiants objets pour les métamorphoser, les poétiser, les sacraliser. Cathartique ou mythologique dirait-on en apercevant au crépuscule les longs cheveux de Lady Godiva chevauchant sa monture.
Par degré, nous passons par un sentiment de déprime à l’instar de Paul Éluard subissant sa douleur comme un peu de soleil dans l’eau froide, laissant rapidement place à une sensation d’extase telle que décrite par Queen, I’m burning through the sky […] I’m traveling at the speed of light.
« Pulse » défie le centre de gravité de nos certitudes.
Julien Carbone
Call me Mister Fahrenheit,
In a poetic attempt to make science accessible, as if he wanted to turn us into supersonic men, Léo Fourdrinier offers a parallel between a pulsating star and the emotional turmoil of someone in love.
The lyrical character of this scientific quest rouses intense personal emotions, feelings sometimes relating to love, sometimes to death, often to communion with nature, occasionally to time flying by.
Due to the interdependency between works in the «Pulse» selection, we are left at the mercy of his holistic vision conveying this elegant fragility, which specifically constitutes our world. Rather like apocryphal texts, and as if he wanted its pulsating to cease, he embeds the star’s transient nature in marble. Playing the part of an alchemist while altering the matter’s intimate structure, the infinitesimal beauty of insignificant objects, in order to transform them, make them poetic, sacred. Cathartic or mythological, one might say, on catching sight at dusk of the long hair of Lady Godiva mounting her horse.
Slowly but surely, we move on from a feeling of depression, like Paul Éluard experiencing pain like a ray of sunshine in cold water, soon making way for a sensation of ecstasy as described by Queen, I’m burning through the sky […], I’m traveling at the speed of light.
«Pulse» defies the centre of gravity of our convictions.