Léo Fourdrinier pratique la sculpture à la façon d’un metteur en scène, en scrutant les équilibres de plateau. Il y accouple des figures issues de registres distincts et les pousse au bord de la rupture. Hybridant les objets sans se soucier de respecter leur taxonomie, ses oeuvres suscitent chocs et attachements, tensions et passions.
Il transpose ici, à proximité du tombeau de la Reine Mathilde, une réinterprétation des sarcophages mérovingiens de deux femmes anonymes récemment excavés à Poitiers, ainsi qu’une paire de tongs greffée sur des pierres du Château de Caen. Temporalités, spatialités et statuts semblent alors sortir de leur inertie pour réagir entre eux et faire réagir qui s’y trouve confronté.
Jean-Christophe Arcos, dans une sorte de désordre aidé, Avril 2018
Léo Fourdrinier practices sculpture in the manner of a director, scrutinising the balance of the stage. He couples figures from different registers and pushes them to the edge of rupture. Hybridizing objects without worrying about respecting their taxonomy, his works provoke shocks and attachments, tensions and passions.
Here, near the tomb of Queen Mathilde, he transposes a reinterpretation of the Merovingian sarcophagi of two anonymous women recently excavated in Poitiers, as well as a pair of flip-flops grafted onto stones from Caen Castle. Temporalities, spatialities and statuses seem to emerge from their inertia to react to each other and to those who are confronted with them.