<                                                       >

The Sleeper
2021
Chassis de scooter en acier, plâtre, pierre, peinture epoxy, néon
180 x 145 x 150cm
production CACN

collection privée

vues de l’exposition personnelle “la lune dans un oeil et le soleil dans l’autre” au Centre d’Art Contemporain de Nîmes (CACN), commissariat Laureen Picaut & Bertrand Riou, Nîmes, 2021

14 Léo Fourdrinier_CACN_ The Sleeper Léo Fourdrinier_CACN_ 6

Comme une parfaite analogie aux réactions chimiques se produisant dans le cœur du soleil, la pratique de Léo Fourdrinier est le résultat de fusions. Son esthétique est imprévisible, déchainée et sans limites. Par les multiples assemblages et les réinventions opérées, les formes évoluent, deviennent fluides, insaisissables. […]

Entre dystopie et vestige, l’autoportrait The Sleeper (2021) en est la parfaite interprétation. Ici, un humanoïde voit sa vie qui défile. On assiste à la naissance d’un alter ego, à un big bang corporel entre des matérialités augmentées, anticipées. Le châssis de scooter fait disparaître le corps et sa précarité. Il rend caduque sa fin certaine, l’entraînant ainsi dans des temporalités inespérées. En opposition à la pérennité du matériau utilisé pour représenter le corps, le visage de l’artiste moulé dans le plâtre pourrait à tout moment s’effondrer.

-Laureen Picaut

Like a perfect analogy to the chemical reactions occurring in the heart of the sun, Leo Fourdrinier’s practice is the result of fusions. His aesthetic is unpredictable, unleashed and limitless. Through multiple assemblages and reinventions, the forms evolve, become fluid, elusive.[…]

Between dystopia and relic, the self-portrait The Sleeper (2021) is the perfect interpretation. Here, a humanoid sees his life flash by. We witness the birth of an alter ego, a bodily big bang between augmented and anticipated materialities. The scooter chassis makes the body and its precariousness disappear. It makes its certain end null and void, thus leading it into unhoped-for temporalities. In opposition to the perenniality of the material used to represent the body, the artist’s face molded in plaster could collapse at any moment.

 

<                                                       >