À l’instar de l’humanité au travers des âges, notre société est sans nul doute préoccupée par son futur ; elle ne cesse de s’interroger, analyser les présages en s’appuyant sur des processus plus ou moins mystiques.
Dans cette exposition envisagée telle une ornithologie fantasmée, l’oiseau, messager de bon ou mauvais augure, se place au centre d’une prospection civilisationnelle dans une réflexion tantôt innocente, tantôt dramatique. De la Rome antique à la radicalité du numérique, le volatile dévoile les possibles. Nous aussi à l’image de l’oiseau ” I Believe I Can Fly “, lui emprunter sa légèreté avec la tentation d’échapper à une réalité faite d’une certaine pesanteur. Néanmoins, tel un Icare, la gravité rattrape toujours l’intrépide dans sa tentative.
C’est la multiplicité des représentations de cette bête à plumes qui nous est, ici, donnée à contempler, à fantasmer, à présager. Respirant la légèreté et pourtant rattrapée par la gravité de l’existence, elle prophétise un sentiment d’incertitude: l’air du temps.