Commissaire de l’exposition : Julien Carbone 1er février – 2 mai 2020 36 rue chevalier Paul – 83000 Toulon Texte: Julien Carbone Photographies: Léo Fourdrinier
Call me Mister Fahrenheit,
Au travers d’une poétique vulgarisation scientifique, comme s’il voulait faire de nous un homme supersonique, Léo Fourdrinier pose le parallèle entre la pulsation d’une étoile et les émois amoureux.
L’empreinte de lyrisme dans cette quête scientifique, nous renvoie à ses émotions personnelles intenses, ses sentiments liés tantôt à l’amour, tantôt à la mort, souvent à la communion avec la nature, parfois à la fuite du temps.
Par l’interdépendance des œuvres de la curation « Pulse », nous sommes laissés à la merci de sa vision holistique traduisant cette élégante fragilité propre à ce qui constitue notre univers.
Tels des apocryphes, et comme s’il souhaitait qu’elle ne soit plus pulsante, il grave dans le marbre la fugacité d’une étoile. Il s’improvise alchimiste en transformant la structure intime de la matière, l’infime beauté d’insignifiants objets pour les métamorphoser, les poétiser, les sacraliser. Cathartique ou mythologique dirait-on en apercevant au crépuscule les longs cheveux de Lady Godiva chevauchant sa monture.
Par degré, nous passons par un sentiment de déprime à l’instar de Paul Éluard subissant sa douleur comme un peu de soleil dans l’eau froide, laissant rapidement place à une sensation d’extase telle que décrite par Queen, I’m burning through the sky […] I’m traveling at the speed of light.
« Pulse » défie le centre de gravité de nos certitudes.